Nouvelle sortie d’incubation : KAMAHU

KAMAHU intègre l’imagerie satellitaire au service de la pisciculture

Depuis la pointe bretonne, l’entreprise KAMAHU développe une plateforme innovante de suivi d’élevages dédiée aux professionnels de la pisciculture. Avec le soutien de l’Esa Bic Nord, elle vient d’intégrer des données satellitaires afin d’étoffer sa solution avec de nouveaux services. Et ce n’est qu’un début…

“Notre plateforme permet à nos clients de faire du reporting multi-sites et en temps réel de leurs élevages aquacoles, de l’analyse de performances, de la planification des productions ainsi que de la traçabilité alimentaire”, entame Kilian Delorme, qui a créé KAMAHU en 2017 après avoir développé une première version de sa solution cinq ans plus tôt pour un groupement breton d’éleveurs de truites.

Une centaine de clients à travers le monde

Le début d’une longue aventure pour cet ancien consultant en management passé par les chalutiers armés à la pêche au large. Car aujourd’hui, sa plateforme est utilisée au quotidien par une centaine de fermes aquacoles à travers le monde, mais également par des laboratoires, des écloseries et même des centres de formation.

À la pointe des dernières innovations technologiques

Une plateforme en constante évolution pour intégrer les dernières avancées technologiques. “Nous avons été les premiers à concevoir un service en ligne dédié à l’aquaculture en 2012, et sommes aujourd’hui parmi les 4 ou 5 entreprises éditrices d’un fish farm management software, également appelé farm control en anglais. Avec notre partenaire Isitix, nous travaillons actuellement sur plusieurs axes de développement, notamment dans le domaine de l’IoT, de la commande vocale, du machine learning ou encore de l’imagerie satellitaire”, confie-t-il.

Pollutions, blooms algaux, maladies…

Et c’est justement dans ce dernier domaine que KAMAHU a pu bénéficier du soutien de l’Esa Bic Nord. “Nous comptons de plus en plus de fermes marines ou qui occupent de larges espaces géographiques parmi les utilisateurs. Grâce à l’imagerie satellitaire, nous sommes désormais en mesure de les alerter en amont et automatiquement sur d’éventuelles pollutions en cours, des blooms algaux ou des risques d’apparitions de certaines maladies”, détaille-t-il.

Un soutien déterminant de l’Esa Bic Nord

“Au-delà de nous ouvrir des portes dans le domaine de l’utilisation de l’imagerie satellitaire, notre période d’incubation au sein de l’Esa Bic Nord nous a aussi permis de lancer de nouveaux développements, notamment dans l’apprentissage automatique. Elle nous a également apporté davantage de visibilité et nous a permis de confirmer une certaine autorité dans notre domaine”. Le soutien financier de 25 000 euros a lui aussi été déterminant. “Il représentait la moitié des charges du projet déposé. Les modalités de versement, avec un apport en début de projet, sont optimales. Dès le début de l’aventure KAMAHU, nous avons fait le choix de nous développer en auto-financement. Sans cette aide, nous n’aurions tout simplement pas pu nous concentrer sur de nouvelles thématiques et élargir le spectre des services que nous proposons. Cet accompagnement nous a donc permis de travailler sur plusieurs axes de développement que nous avions identifiés comme très prometteurs, mais que nous n’étions pas en mesure de prioriser. Je tiens d’ailleurs à remercier tous les membres de l’équipe de l’Esa Bic Nord, qui ont été très présents et très réactifs”.